Qu'est-ce que le street art ? Est-ce des graffitis, des fresques, une façon d'exprimer notre liberté d'expression ? Alors que le street art court les rues, le marché destiné aux collectionneurs privés augmente. Il existe à Paris des galeries spécialisées, telles que la Galerie Artelie. Sa fondatrice, Eliane Kowsman, m'a ouvert ses portes. Je l'ai interrogée sur son regard, sur l'Histoire et l'avenir du street art. Pourquoi avez-vous choisi d'ouvrir une galerie de street art ? EK : À l’époque quand j’ai ouvert la galerie, c’était le mouvement qui surfait sur la vague. J’ai ouvert ce lieu parce que ça me faisait plaisir de faire entrer à l'intérieur tout ce que l’on voit dehors, de rentrer ces messages en galerie. Le street (art), ce n'était pas un mouvement reconnu comme aujourd’hui; il n’y avait pas une galerie pour présenter ces artistes. Quelle est votre définition du street art ? EK : L’art de la rue, le street art, était accessible au grand public. Cela ouvrait l'art au plus grand nombre. C’est une autre forme d'esthétique, un détournement des marques de grande consommation. Je considère cela comme ludique. Ce n’est pas rebel, c’est amusant ! Bien sur il y a des messages importants, mais pour moi c’est coloré, et c’est ça qui me plaît beaucoup. Pourquoi les oeuvres de street art sont-elles de plus en plus nombreuses à Paris ? EK : Ce n'est pas juste Paris. Le mouvement part toujours des États-Unis, et depuis un moment déjà. Dans les années 80 aux États Unis, il y avait du street art partout. Dans chaque pays, on observe le développement de ce mouvement, il est vraiment international. Dans chaque pays, il y a un artiste reconnu. Certains ont traversé les continents. Comment le street art va-t-il évoluer selon vous ? EK : Je pense que les talents vont émerger, il y a déjà des noms connus. C’est un style de détournement qui va enter dans l'Histoire de l'art officiel. Même les gens qui ont l'habitude de collectionner l’art moderne ont aujourd'hui l'envie de créer une petite collection de street art, et désirent la transmettre à leurs enfants. Il est aujourd'hui clair que le street art intéresse les jeunes. Le street art est intergénérationnel. Cela va surtout continuer et devenir plus commercial. Je pense que le street art n’est pas fini, car il y a de plus en plus de personnalités qui adhèrent au mouvement. Pouvez-vous me parler des artistes de votre galerie ? EK : Je présente des artistes reconnus et d'autre en devenir; il y a deux styles. Chacun a sa spécialité, sa façon de faire. À part quelques artistes isolés, c'est toujours un travail d'équipe. Ils empruntent toujours des noms pseudonymes, parce qu'au départ c’était illégal, et ils étaient des gens de la rue. l'adressevous aimerez aussiDécouvrez le street art du 13ème arrondissement grâce à une visite guidée Les Visites de Maud.
À lire aussi sur le blog : Le Street Art : La Nouvelle Galerie
2 Commentaires
Maud
8/12/2023 01:04:37 pm
Thank you so much for reading my article !
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Maud HackerConférencière spécialisée sur l'Histoire de Paris, j'organise des visites privées exclusives Catégories
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