Saint-Germain des Près, le célèbre quartier du 6ème arrondissement abonde d'Histoire et de lieux secrets. Jouez au flâneur, l'esprit ouvert et curieux et baladez-vous (ou perdez-vous) dans les petites rues du quartier. Suivez-mes pas dans mes cours, cafés, places et passages préférés. Dans le quartier, les filles aiment lire...De Simone de Beauvoir à Marguerite Duras, les intellectuelles ont trouvé leur terre d'élection à Saint-Germain des Près. Cette vie littéraire est à découvrir dans les librairies, les cafés et les squares du quartier. Les cafés littérairesVous connaissez sûrement les cafés Les Deux Magots et le Café de Flore, que les intellectuels tels Simone de Beauvoir, Ernest Hemingway et Albert Camus ont fréquenté. Mais derrière cette illustre place, on découvre une vie plus confidentielle. Aujourd'hui, une nouvelle génération de flâneurs préservent cette atmosphère artistique dans les cours et les recoins cachés. LE PASSAGE DAUPHINEDe la rue Mazarine à la rue Dauphine, une jolie promenade s'offre à vous. Prenez le temps d'entrer dans le passage Dauphine et faites une pause à L'heure Gourmande, un salon de thé coloré préservé du reste de la ville. Continuez votre promenade en sortant vers la Rue Dauphine, n'oubliez pas de regarder tout en haut... on peut admirer des détails magnifiques ! LES ICÔNES DE SAINT-GERMAIN-DES-prés Jane Birkin Cette actrice et chanteuse britannique est devenue célèbre avec sa chanson "Je t'aime...moi non plus" de Serge Gainsbourg. Son style simple mais élégant dans les années 1970 représente ce quartier qu'elle adorait. La Cour du Commerce Saint-AndréCe passage de 120m de long est situé entre la rue Saint-André des Arts et le Boulevard Saint-Germain. Cet endroit insolite fourmille de boutiques et de cafés. Soyez attentif aux portes entrouvertes, on ne sait jamais quelle surprise on peut découvrir à l'intérieur ! LA PLACE FURSTENBERGLe dernier abbé Guillaume-Egon de Furstenberg a donné son nom à cette charmante petite place. Elle accueille des boutiques de décoration de luxe et le musée du peintre Eugène Delacroix. Elle est aujourd'hui la place préférée des germanopratins. LIRE
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Arrêtez tout et faites une pause dans le passé... Revivez l'époque des fêtes somptueuses, de la créativité et du changement : c'est la Belle Époque à Paris ! Dans la charmante parfumerie Detaille (10 rue Saint-Lazare, 9ème arrondissement), une boutique historique qui a gardé son décor d'origine. Elle fut fondée en 1905 par Marie-Aline Detaille, comtesse de Presle. Elle devint célèbre pour la création d'une crème pour le visage : "le baume automobile" conçu avec le chimiste Marcellin Berthelot. Elle fut l'une des premières femmes à conduire une voiture et elle imagina ce baume hydratant après la conduite. Avec le succès immense du baume, Detaille devint bientôt la destination à la mode pour les clients fortunés comme la reine de Bulgarie, la reine de Belgique et de nombreuses comtesses et princesses. La comtesse de Presle eu la bonne idée de noter ces noms prestigieux dans des registres qui sont présentés dans la boutique. La comtesse et Marcellin Berthelot ont continué de collaborer et de déveloper leurs collections de produits, incluant des parfums, des poudres et des soins fabriqués avec des ingrédients naturels. Aujourd'hui encore, la maison Detaille perpétue leur tradition d'une beauté saine, d'une élégance qui transcende les années et qui reste toujours à la mode. L'adresseNous en avons toutes une dans notre garde-robe, une tenue portée au travail, en soirée, au café... c'est la petite robe noire ! Abrégée "LBD" (Little Black Dress) par des magazines de mode américains, cette robe universelle forme le point commun entre toutes les femmes du monde. Toujours à la mode, la petite robe noire traverse les époques et fut popularisée par l'une des femmes les plus iconiques de l'histoire de la mode : Gabrielle (Coco) Chanel. Les dessins de Chanel ont encouragé la libération des femmes du corset serré à la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle. Son modèle de la petite robe noire qui figura dans l'édition d'Octobre 1926 de Vogue, remplit ses objectifs. Sa petite robe noire était composée d'une forme souple, aux manches longues et d'une tournure de tissu pour marquer la taille. Elle s'arrêtait aux genoux. La couleur noire, autrefois uniquement portée par les veuves et les domestiques, devint fréquent après la Première Guerre mondiale. De nombreuses femmes étaient alors en deuil. Chanel profita de l'abondance du tissu noir pour créer son modèle historique. Chanel transforma la petite robe noire en un symbole d'élégance et de modernité. Son modèle fut surnommé la "Ford de Chanel" car elle était alors commercialisée et portée par tout le monde. Sa petite robe noire était idéale pour les femmes qui travaillaient. Elles pouvaient la porter du matin jusqu'au soir; une notion révolutionnaire à cette époque. Les femmes pouvaient ajouter un fil de perles pour accessoiriser leur look. La petite robe noire évolua et s'adapta à toutes les époques mais reste aujourd'hui encore un vêtement essentiel de chaque penderie féminine. VOUS AIMEREZ AUSSIL'histoire du parfum La petite robe noire Créé en 2008 par Delphine Jelk (maison Guerlain), ce parfum est appelé en hommage à la petite robe noire de Coco Chanel. Visitez le magasin historique : Guerlain www.guerlain.com 68 avenue des Champs-Élysées, 8ème arrondissement, 75008 Paris
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Qu'est-ce que le street art ? Est-ce des graffitis, des fresques, une façon d'exprimer notre liberté d'expression ? Alors que le street art court les rues, le marché destiné aux collectionneurs privés augmente. Il existe à Paris des galeries spécialisées, telles que la Galerie Artelie. Sa fondatrice, Eliane Kowsman, m'a ouvert ses portes. Je l'ai interrogée sur son regard, sur l'Histoire et l'avenir du street art. Pourquoi avez-vous choisi d'ouvrir une galerie de street art ? EK : À l’époque quand j’ai ouvert la galerie, c’était le mouvement qui surfait sur la vague. J’ai ouvert ce lieu parce que ça me faisait plaisir de faire entrer à l'intérieur tout ce que l’on voit dehors, de rentrer ces messages en galerie. Le street (art), ce n'était pas un mouvement reconnu comme aujourd’hui; il n’y avait pas une galerie pour présenter ces artistes. Quelle est votre définition du street art ? EK : L’art de la rue, le street art, était accessible au grand public. Cela ouvrait l'art au plus grand nombre. C’est une autre forme d'esthétique, un détournement des marques de grande consommation. Je considère cela comme ludique. Ce n’est pas rebel, c’est amusant ! Bien sur il y a des messages importants, mais pour moi c’est coloré, et c’est ça qui me plaît beaucoup. Pourquoi les oeuvres de street art sont-elles de plus en plus nombreuses à Paris ? EK : Ce n'est pas juste Paris. Le mouvement part toujours des États-Unis, et depuis un moment déjà. Dans les années 80 aux États Unis, il y avait du street art partout. Dans chaque pays, on observe le développement de ce mouvement, il est vraiment international. Dans chaque pays, il y a un artiste reconnu. Certains ont traversé les continents. Comment le street art va-t-il évoluer selon vous ? EK : Je pense que les talents vont émerger, il y a déjà des noms connus. C’est un style de détournement qui va enter dans l'Histoire de l'art officiel. Même les gens qui ont l'habitude de collectionner l’art moderne ont aujourd'hui l'envie de créer une petite collection de street art, et désirent la transmettre à leurs enfants. Il est aujourd'hui clair que le street art intéresse les jeunes. Le street art est intergénérationnel. Cela va surtout continuer et devenir plus commercial. Je pense que le street art n’est pas fini, car il y a de plus en plus de personnalités qui adhèrent au mouvement. Pouvez-vous me parler des artistes de votre galerie ? EK : Je présente des artistes reconnus et d'autre en devenir; il y a deux styles. Chacun a sa spécialité, sa façon de faire. À part quelques artistes isolés, c'est toujours un travail d'équipe. Ils empruntent toujours des noms pseudonymes, parce qu'au départ c’était illégal, et ils étaient des gens de la rue. l'adressevous aimerez aussiDécouvrez le street art du 13ème arrondissement grâce à une visite guidée Les Visites de Maud.
À lire aussi sur le blog : Le Street Art : La Nouvelle Galerie Tous les chefs-d'oeuvre ne sont pas exposés dans les musées ! Au contraire, si vous vous promenez dans les rues de Paris vous seriez surpris de découvrir un nouveau type de galerie en plein air. Le street art a commencé dans les années 1980 avec des fresques au pochoir par des artistes tels que Jef Aérosol. Aujourd'hui, les fresques sont placées autour de la ville selon une position politique et artistique. Des artistes connus comme Shepard Fairey, Seth, et C215 ont choisi les rues de Paris comme toile de fond, en particulier dans le 13ème arrondissement. Fresque de l'artiste Français C215 (Christian Guémy) L'oeuvre d'Invader, un artiste Français qui créé des mosaïques inspirées des jeux videos des années 1970-80. Située près de l'arrêt de métro Nationale. Le 13ème arrondissement Moins connu des touristes, le 13ème arrondissement abrite des oeuvres de street art. Certaines fresques sont aussi immenses qu'un bâtiment, et d'autres de la taille d'un ordinateur. Partir à leur recherche relève de la chasse de trésor ! Certains peuvent se cacher tout en haut d'un bâtiment, d'autres dans un étroit passage. Admirez ici quelques uns de mes préférés... 'La Madre Secular' d'Initi (Inti Castro), artiste chilien 'La Danseuse' de Faile, deux artistes américains (Patrick McNeil et Patrick Miller) originaires de Brooklyn. Près de l'arrêt Nationale. Fresque de l'artiste français Seth Globepainter (Julien Milland) 'Rise above rebel' de Shepard Fairey, un artiste américain de Charleston Continuez sur la Butte-aux-cailles Le 13ème arrondissement regorge d'oeuvres street art, mais il est possible de continuer la visite dans le quartier de la Butte-Aux-Cailles. "Ajoutez plus de couleurs" de Zabou, une artiste française basée à Londres. Fresque de Bebar, artiste Français. faire une petite pauseAprès cette longue marche artistique, vous aurez bien le droit à un petit café chez L'Âge d'Or. Bar, restaurant, atelier, vous trouverez tout ce que vous voulez. En plus, la fresque extérieure change tous les mois. vous aimerez aussiSuivre les actualités de l'association Le M.U.R : Modulable, Urbain, Réactif, l'une des premières associations d'artistes contemporains et urbains.
Vous aimez l'art contemporain ? Courrez au Palais de Tokyo, le musée de l'art contemporain et moderne. Situé à quelques pas des Archives Nationales, l'Hôtel Salé est une adresse incontournable pour tous les fans de Pablo Picasso ! En effet, depuis 1985, le Musée Picasso a pris place dans ce lieu historique, donnant accès à plus de 5 000 oeuvres réalisées par l'artiste. Lorsqu'on entre dans la cour du 5 rue de Thorigny, une magnifique façade nous accueille : celle de l'Hôtel Salé. Cet hôtel particulier construit au 17ème siècle par Pierre Aubert, a été imaginé par Jean Boullier de Bourges, un architecte méconnu. Son propriétaire ayant fait fortune grâce à l'impôt sur le sel, on comprend alors l'origine du nom du lieu. Conçu dans un style baroque italien, mis à la mode par le cardinal Mazarin, le bâtiment s'inspire aussi de l'architecture de François Mansart. Réalisé d'après les plans des escaliers de Michel-Ange pour la Bibliothèque Laurentienne de Florence, son escalier majestueux témoigne de cette influence méridionale. De somptueuses sculptures ornent les murs et le plafond de ce grand espace. La construction de l'Hôtel Salé s'achève en 1659. Celui-ci ne devient que récemment le Musée Picasso. Grâce à la loi de dation, introduite par André Malraux en 1968, facilitant la transmission des biens de la famille et à différentes donations, de nombreuses oeuvres avaient pu être rassemblées. Aujourd'hui, le musée est le premier au monde à posséder une collection d'oeuvres de Pablo Picasso aussi considérable. On découvre ainsi ses tableaux, sculptures, céramiques, dessins... Cette visite nous fait prendre conscience de sa créativité débordante et de l'importance de l'oeuvre d'une vie entière. L'adresseMusée Picasso 5 Rue de Thorigny, 75003 Paris vous aimerez aussi...Si Marie Antoinette a marqué l'Histoire de son temps, c'est parce qu'elle n'était pas seulement une grande reine de France, mais une véritable icône de mode pour sa génération. Peu de temps après son arrivée à Versailles, bien que peu appréciée par la cour, elle réussit à imposer son style. Quelques exemples issus de sa "routine beauté" illustrent le soin qu'elle apportait à son image. Avant d'affronter la pression de la cour, Marie Antoinette aimait prendre un bain tous les jours. Contrairement à la majorité des courtisans à Versailles qui craignaient que l'eau ne s'infiltre dans les pores de la peau et laisse ainsi le "diable" entrer en eux, la reine aimait être propre. Ses servantes préparaient ce rituel quotidien en ajoutant des sachets parfumés, qui pouvaient être remplis de poudre d'amande, d'écorces d'orange, des racines d'iris etc. Entourée d'odeurs agréables, la reine pouvait alors se détendre. Connue comme une reine très féminine, Marie Antoinette appréciait l'entourage des fleurs. Elle s'impliquait dans l'aménagement de ses jardins, en commandant des plantes, fleurs et arbres provenant du monde entier. Elle ordonnait également à son parfumeur Jean-Louis Fargeon la création de parfums uniques. Elle les aimait très légers. La rose, sa fleur préférée, figurait souvent dans ses compositions personnalisées. Jean-Louis Fargeon lui concoctait aussi des soins. Chaque jour, pour éclaircir son visage, la reine appliquait sur sa peau de l'Eau d'Ange. Alors que ses aînés à la cour raffolaient des joues rouges, la reine préférait un maquillage plus naturel. Elle adorait tout de même avoir, comme eux, un visage très pâle et blanc, afin de répondre à l'idéal de l'époque, mais n'appliquait qu'une légère touche de blush rose. Personne n'est parfait ! C'est pourquoi les gens de la cour à cette époque possédaient leurs propres astuces pour cacher les imperfections (les cicatrices laissées par des maladies telles que la petite vérole, par exemple). Appelées 'mouches', ces petits morceaux de tissus pouvaient avoir des formes différentes (étoiles, coeurs...). Aussi, leur disposition sur le visage pouvait traduire un trait de la personnalité de celui ou celle qui les portait. lireVous n'aimez pas la chasse ? Moi, non plus... Vous aimez les endroits surprenants ? Moi aussi... Cette visite au Musée de la Chasse et de la Nature va vous surprendre. Loin d'être un musée ennuyeux, il est l'une des plus belles réussites culturelles parisiennes. Dans un coquet écrin, les collections mélangent l'art contemporain aux collections anciennes. Inauguré en 1967 par André Malraux dans l’hôtel de Guénégaud (monument historique du XVIIe siècle de François Mansart), le musée a été agrandi en 2007 à l’hôtel voisin, l’hôtel de Mongelas (XVIIIe siècle). À la faveur de cette rénovation et de cette extension, le musée « expose » le rapport de l’homme à l’animal à travers les âges (de l’Antiquité à nos jours) et s’appuie sur les exceptionnelles collections d’art ancien, moderne et contemporain réunies par les fondateurs et sans cesse augmentées depuis près d’un demi-siècle. Ainsi, parmi les différents animaux naturalisés présents un peu partout dans le musée, on retrouve le charmant vase Puppy de Jeff Koons, un petit cabinet magique consacré aux licornes ou encore une installation "fantastique" de Jan Fabre, composée de six têtes de chouettes. Ce musée plaira donc sans aucun doute à tous les amateurs d'art et d'Histoire. Coup de coeurVex (2008), Kate MccGwire Cette oeuvre surprenante est faîte de plumes de pigeons, trouvées par l'artiste britannique dans les rues. (salle du cerf) l'adresseMusée de la Chasse et de la Nature 62 rue des Archives, 75003 Paris Métro : Hôtel de Ville (1) et Rambuteau (11) Bus : Lignes 69, 29 et 75 vous aimerez aussiL'Eclaireur Sévigné 40 rue de Sévigné, 75003 Paris un concept store imaginé par Arne Quinze |
Maud HackerConférencière spécialisée sur l'Histoire de Paris, j'organise des visites privées exclusives Catégories
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Juillet 2024
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